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Le schiste

Le principal matériau de construction est le schiste. L'appareillage est en pierre allongées maçonnées avec des joints les plus minces possibles donnant parfois l'aspect d'un assemblage en pierre sèche.

La veine de schiste et d'Arkoze de Bains qui traverse la commune des Fougerets est parallèle à l'Oust et arrive de Bains-sur-Oust en direction de l'ouest.

Sa couleur varie entre le bleu très clair et le bleu très foncé.

Granite, grès et quartz

Le massif granito-gneissique des Landes de Lanvaux se situant au sud de l'Oust et donc sur l'autre rive, le granite n'a que très peu contribué à l'habitat des Fougerets au profit du schiste.

Néanmoins, la présence de certains éléments en granite dans les encadrements des ouvertures prouvent ici la richesse du constructeur qui n'avait pas hésité à transporter ces pierres par dessus l'Oust. 

Quelques gneiss et grès sont également disposés dans la maçonnerie. On ne trouve cependant pas de bellions de quartz qui sont utilisés assez généreusement dans certaines bâtisses de la commune.

L'ardoise

Saint-Jacob, hameau des Fougerêts, était le lieu d'exploitation d'une ardoisière qui a été en activité jusque dans les années 1860.

L'histoire des ardoisières de Bretagne remonte au XIVème siècle lorsque les premiers sites ont été exploités entre Châteaulin et Pleyben (cf. Ardoises en Bretagne - Lena Gourmelen).

La veine de schiste de la commune était propice à cette exploitation. Les ardoises, très artisanales, encore présentes sur le manoir en proviennent fort probablement.

Elles sont posées selon la technique à pureaux décroissant (grandes ardoises proches de l'égout et petites près du faîtage).

 

Les pavements

Le sol de la petite salle haute (ouest) nous offre un reste de pavement en carreaux de terres cuites rouges de 4 dimensions différentes posés sur un plafond en quenouilles. 

Les lattes de bois autour desquelles on enroulait de la paille enduite de terre étaient placées en hourdis puis recouverte d'une chape de terre sur laquelle étaient posées les terres cuites.

Le sol de la grande salle haute présente encore quelques quenouilles le long des murs, laissant à penser que le sol était traité de même

Le bois des charpentes et poutraisons

Le bois utilisé en général pour les charpentes et les poutraisons des manoirs était le chêne.

L'analyse de dendrochronologie a précisé que c'était le cas pour toutes les pièces de bois du XVème : charpente de la salle haute de l'aile ouest, poutres des planchers et les linteaux. La charpente XVIIIème du bâtiment principal est en châtaignier.

Au delà des décors observés dans les pierres des ouvertures et des cheminées, la datation des charpentes, poutres et linteaux a permis d'affiner l'époque de la construction et d'identifier une partie des modifications que ce manoir a subi dans le temps.

Le bois des menuiseries

La porte d'entrée à volet ainsi que la porte du cellier avec ses chevilles en pointes de diamant feront l'objet d'un examen attentif ainsi que le volet de la fenêtre à coussiège de la salle haute de l'aile ouest.

Les techniques de fabrication et les matériaux utilisés permettront une datation approximative de ces menuiseries qui paraissent anciennes.

Les terres et enduits

L'analyse chimique des enduits à la terre qui sont encore présents sur les murs de la salle haute de l'aile ouest, ainsi que de la terre de la chape se trouvant sous les terres cuites encore en place au dessus du plafond du cellier aideront également à la datation par leur composition.

A noter que le plafond à quenouilles du cellier a été daté du XVème par l'analyse de dendrochronologie.

A ce jour aucune trace de peinture murale n'est visible. Peut-être n'y en a-t-il jamais eu.

 

Les ferrures

Très rares dans ce type de bâtisse les ferrures se limitaient aux quelques menuiseries.

Les gonds des portes d'accès à la tour et à l'étage sont limités à la partie enfoncée dans la maçonnerie, le reste ayant disparu.

Les ardoises ainsi que les planchers étaient fixés au moyen de chevilles en bois. Et les portes intérieures et volets ont des gonds en bois.

Il reste donc quelques ferrures interessantes sur la porte d'entrée.

Les fouilles nous apporteront peut-être d'autres satisfactions en la matière ... 

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